08_Visite surprise d'une érablière.

Notre séjour à Saguenay est terminé, nous allons bientôt partir pour le Mexique.

On repart donc pour Montréal pour visiter la ville avant de prendre l'avion pour Cancùn.

Sur le chemin, nous décidons de nous arrêter de manière opportune dans une érablière, en effet le Québec fournit environ 70% de la production mondiale de sirop d'érable.

Là encore, ça n'est plus la saison : c'est le début de l'hiver et la sève ne circule plus dans les arbres.

Cependant à peine sortis de la voiture, Alexandra (la fille du propriétaire) ouvre la porte de la cabane pour nous accueillir.

Elle nous fait visiter l'intérieur de la cabane à sucre : aujourd'hui c'est vide, mais en pleine saison au mois de Mars, ils font 3 services de 200 couverts chaque midi !

Alexandra nous amène dehors et nous explique comment on "entaille" les érables pour les "entuber" et récolter la sève.

Le principe de production de sirop d'érable est en effet de récolter la sève des érables pour en extraire ensuite le sucre naturellement présent. Le sucre est ensuite transformé sous différentes formes : sirop, pain de sucre, beurre d'érable. Une brasserie locale fabrique même de la bière à base de sirop d’érable.

Il y a 6000 érables sur différentes parcelles, ils sont tous reliés à un tube : ce qui fait donc plusieurs dizaines de kilomètres de tubes!

Tout le réseau de tubes est collecté dans un bâtiment en contrebas de l'exploitation. Une pompe à vide est cependant nécessaire pour aider la gravité à maintenir une "aspiration" constante et permanente quelles que soient les conditions climatiques. Sans cela, l'arbre pourrait croire qu'il est temps de cicatriser et il reboucherait naturellement le trou ce qui signifierait la fin de la collecte pour l'année.

Antoine prend la relève et nous fait visiter un second bâtiment dédié à la transformation de la sève en sirop (filtrage, mise en température et exploitation/production/conditionnement du sirop).

Nous pouvons voir plusieurs cuves en inox, un osmoseur (osmose inversée), des bouilleurs, évaporateurs, divers filtres dont un filtre-presse.

Nous avons donc découvert un produit naturel et une activité extrêmement technique ponctuées de nombreuses étapes qui font d'ailleurs l'objet de plusieurs formations acéricoles.

Nous avons été extrêmement bien reçus par Sylvain, Alexandra et Antoine (https://ausucredor.com/) et passé un moment très intéressant et chaleureux en leur compagnie.

Nous pensions rester à peine une demi-heure car nous avions encore 5h de route devant nous mais nous sommes restés plus de 2h !